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En débat

CSI, il est urgent d’attendre !

vendredi 23 février 2007

La CSI a été créée en novembre 2006, sous l’impulsion de la CISL (Confédération Internationale des Syndicats Libres) et de la CMT (syndicalisme chrétien) qui se sont dissoutes pour l’occasion. Lors du congrès FSU de Marseille, il était question d’y adhérer immédiatement et de demander la validation par les syndiqués ensuite !

Un âpre débat a donc logiquement eu lieu et le texte final du Congrès a reconnu la nécessité d’un débat et d’un vote des syndiqués avant une éventuelle adhésion. La CISL et la CMT n’ont mené aucune action revendicative importante depuis 40 ans. On peut chercher longtemps les occasions où ces deux confédérations internationales ont infléchi les structures du pouvoir dominant... Quelle naïveté de croire qu’on peut créer un vrai pouvoir en additionnant des organisations impuissantes ! Le nombre ne fait pas tout.

Depuis sa création, la CSI n’a pris encore aucune décision, sauf de revendiquer un « travail décent pour une vie décente ». En revanche, elle reconnaît dans ses statuts « la gouvernance effective et démocratique de l’économie mondiale ». De plus, la CSI refuse la référence claire à la laïcité que réclamait un syndicaliste français lors de son 1er congrès à Vienne. A quelles conditions pourrions-nous même y rester, alors que les statuts de la CSI précisent que les membres « ont la responsabilité de prendre en compte, dans la formulation de leur politique, les décisions du Congrès et des organes directeurs de la Confédération » ? Les déclarations d’intention de la CSI indiquent une conception d’un syndicalisme d’accompagnement et d’aménagement des politiques libérales, fort éloigné du syndicalisme que représentent le SNES et la FSU.

Les statuts de la CSI expliquent que son action sera menée par ses « organisations régionales ». Pour l’Europe, l’organisation régionale de la CSI reposera essentiellement sur la CES (Confédération Européenne des Syndicats) ! La CES participe à la rédaction des politiques européennes, stratégie de Lisbonne, directive service, TCE ! Elle a fait campagne pour le Oui au TCE et continue à pratiquer du lobbying dans ce sens. Avec du recul, les critiques contre la CSI s’accumuleront et seront de même nature que celle contre la CES.

Allons-nous dès maintenant entrer dans cette organisation et y porter la parole de la FSU... avec pour seul représentant pour la France au bureau exécutif... François Chérèque ?

Il est surtout urgent d’attendre. Karine VANWYNENDAELE et Philippe LESTANG, Académie de LILLE.

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